Aujourd’hui, nous allons éplucher une réalité peu reluisante concernant un produit que nous, femmes, utilisons presque quotidiennement : les cosmétiques, et, plus précisément, le rouge à lèvres.

Métaux lourds et perturbateurs endocriniens : ce que cachent nos cosmétiques

Il est important de savoir que de nombreux produits de maquillage abritent des substances potentiellement toxiques. Ces éléments, dits perturbateurs endocriniens, peuvent interférer avec le système hormonal du corps, provoquant ainsi divers problèmes de santé, telles que le cancer, l’infertilité, ou encore des anomalies de développement chez l’enfant.

En effet, selon une étude menée en 2013 par l’Environmental Health Perspectives, 32 marques de rouges à lèvres populaires contenaient des traces de métaux lourds, comme du plomb ou du cadmium. Bien que ces éléments ne se trouvaient qu’à l’état de traces, leur présence n’est pas anodine. En effet, de nombreuses utilisatrices appliquent leur rouge à lèvres plusieurs fois par jour, ce qui augmente ainsi leur exposition à ces substances toxiques.

L’empreinte carbone de la beauté : analyse des conséquences environnementales de la filière cosmétique

Au-delà des problèmes de santé qu’ils peuvent causer, les cosmétiques ont également un impact non négligeable sur l’environnement. La production de ces produits nécessite en effet une grande quantité d’énergie et de ressources.

Pour mieux saisir l’ampleur du problème, une recherche de l’Université de Radboud aux Pays-Bas en 2018 a montré que si l’on considère l’ensemble du cycle de vie d’un produit cosmétique, c’est-à-dire depuis sa fabrication jusqu’à son utilisation et son élimination, l’industrie de la beauté génère environ 142 milliards de tonnes d’émissions de CO2 par an. Cela équivaut à environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Vers une cosmétique plus responsable : alternatives et solutions pour consommer autrement.

Il est donc évident que nous devons changer notre façon de consommer les cosmétiques. Heureusement, des alternatives existent.

Premièrement, opter pour des produits bios ou naturels peut être une bonne option. Ces produits contiennent moins de substances chimiques et sont généralement non testés sur les animaux. De même, leur production tend à être plus respectueuse de l’environnement.

De plus, de plus en plus de marques de cosmétiques s’engagent sur la voie de la durabilité en proposant des emballages recyclables ou compostables, en minimisant leur utilisation d’eau et d’énergie ou en soutenant des initiatives environnementales.

Pour finir, l’achat de cosmétiques en vrac ou le DIY (Do It Yourself) sont également des alternatives intéressantes pour minimiser son impact environnemental tout en contrôlant les ingrédients utilisés.

Pour conclure, la prise de conscience des effets des cosmétiques sur notre santé et l’environnement est une première étape vers une consommation plus responsable. Il est à la portée de chacun, par des gestes simples, de diminuer son impact environnemental tout en préservant sa santé.